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35, rue des Trois Bornes 75011 Paris, France

Depuis les années 1980 j’examine la vie urbaine de la rue

Pierre Pradeau et David Henry avec des pigeons devant Notre-Dame.

David Henry avec Pierre Pradeau, un parisien qui n’a jamais eu de problème qu’on lui prend en photo. —photo par Céline Vielcanet.

Une jeune femme couvrant son visage parce que quelqu’un la prend en photo au musée du Louvre.

Un exemple classique de la difficulté de la photographie naturelle à Paris et en France: une jeune femme en train de piquer une crise noire parce que je la prends en photo alors que quelqu’un d’autre prend son portrait.

Je prends des photos des gens en train de interagir ou en conflit. Je trouve mes sujets dans les endroits publics: foires, foules à l’heure de pointe, transports en commun, et jardins publics. Ma photo idéale encadre une action, un instant décisif qui se joue sur scène. Elle capture l’élément qui transforme subitement le plus banal des moments en quelque chose d’extraordinaire, quelque peu transcendantal, mais encore agréable à regarder. Je suis toujours à la recherche d’ironie, dramatique et visuelle.

Depuis les années 1985 je prends des photographies des personnes sans domicile fixe. Pour moi, la vie quotidienne de ces personnes est emblématique du changement des mœurs politiques et sociales aux États-Unis après les années 1970s, qui persistent aujourd’hui. Mes photographies sont une forme de biographie, qui racontent des histoires de ces derniers et les vies d’autres. Les réactions de ceux qui regardent mes photos varient considérablement entre le choc, démenti, révulsion, curiosité morbide, amusement.

En tout cas, mes images demandent à ceux qui regardent de s’identifier avec et reconnaître des gens qu’ils auraient autrement ignorés. Je me suis installé à Paris en septembre 1996, un déménagement qui a naturellement changé ma façon de prendre des photos.

C’est comment pour un photographe américain à Paris?

Des passagers dans une rame de métro à Paris.

Des gens dans le Métro, au moins deux d’entre eux regardent d’un air sombre dans l’objectif de mon appareil photo que je tenais sur les genoux.

Quand il y a une scène que je veux photographier sans influer sur ce qui est en train de se passer là, je garde l’appareil photo au niveau de la ceinture et je ne regarde pas dans le viseur. Si la scène est particulièrement sensible, je ne regarde même pas le sujet, ou je ne me tourne même pas vers eux. En ce mode, la photographie devient une activité viscérale. Mes mains et avant-bras, ensemble avec l’appareil photo et le reste de mon corps, deviennent le viseur, un autre genre de vision périphérique, une autre paire d’«yeux.» Les photographies issues de ce travail ont une fraîcheur, un physicalité. Elles sont prises plutôt de cœur, et non pas par les yeux.

J’avais pris des photos de cette manière (quand l’occasion le demande) dans les années 1980. J’avais pris l’habitude de basculer dans cette mode au moment quand cela nuirerait à la photo de mettre un appareil devant le visage, et j’avais eu l’habitude d’obtenir les résultats désirés. De visite à Paris pendant dix jours au printemps de 1996, j’ai utilisé mes techniques habituelles pour prendre les photos naturelles. De retour à Boston, dans le Massachusetts, j’ai développé mes photos et ai constaté que presque tous les sujets desquels je voulais prendre des photos naturelles étaient en fait tout à fait au courant que je les photographiait. Dans ces images les gens regardent calmement, impassible et directement dans l’objectif. Peu habitué à ce genre de résultats, j’étais d’abord déçu. Mais quand j’ai montré cette collection plus tard, les gens les ont trouvés impressionnants voir surprenants dans la franchise des sujets.

Trois membres des Compagnies républicaines de sécurité devant une manifestation.

Un groupe de CRS devant une foule d’universitaires de Jussieu qui manifestaient contre la contamination d’amiante dans leurs bâtiments scolaires.

Cette expérience m’a fait demander pourquoi les Parisiens ont tellement peur des appareils photo, que ne l’ont pas les Américains que j’ai photographiés. Cette différence pourrait-elle être dû à l’influence dominante de la télévision dans la culture américaine et la façon passive de «regarder» qui encourage les heures passées devant la télé? Je me demande, aussi, pourquoi les Américains deviennent craintifs et timides quand ils se rendent compte qu’ils sont photographiés, tandis que les Parisiens que j’ai vu n’avaient pas peur et étaient désinvoltes comme sujets.

Les Français voient-ils la photographie comme activité créatrice, tandis que les Américains considèrent la photographie comme une façon de s’accaparer de quelque chose—un moment, un événement, un visage, un corps? (après tout, en anglais sa photo est toujours «prise» tandis qu’en français parfois l’on se photographier.)

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