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j’essaye de m’y familiariser au fur et à mesure qu’elles se développent.
Le Kodak X-15, un cadeau de Noël en 1973, prenait des photos carrées à 27 mm sur du film 126.
Le Kodak Pony II, mon premier appareil photo 24x36 mm. Je me souviens d’avoir payé cinq dollars pour cet appareil photo entrée de gamme de 1957 dans un marché aux puces en 1975. Parce qu’il n’avait pas de cellule ou de télémètre, je devais deviner l’exposition et la distance.
Le Sears Tower Reflex, mon premier appareil moyen format que j’ai acheté à huit dollars au même marché aux puces en 1976, avec lequel je devais toujours deviner l’exposition et la distance.
Le Praktica LLC, mon premier reflex 35 mm que j’ai acheté neuf en 1977 à 100 dollars, comprenait ma première cellule et je n’avais plus à deviner la distance.
Le Nikon FM, mon premier Nikon, que j’ai acheté dès que je pouvais aborder les 200 dollars en 1981. La cellule de l’appareil photo est tellement facile à utiliser que souvent j’oubliais que l’exposition automatique ne figurait pas parmi ses caractéristiques.
Le Hasselblad 500C, mon deuxième appareil 6x6 cm, acheté en 1984. L’appareil n’a pas de cellule, donc je faisais la mesure d’exposition soit avec mon Nikon, soit je la devinais comme je faisais en petite adolescence.
Le Nikon F70 que j’ai acheté en 1999, mon premier appareil qui fait exposition automatique tellement bien, que je l’ai adorée tout de suite. J’étais stupéfait de voir à quel point l’exposition flash automatique à travers l’objectif est précise chez Nikon.
Le Nikon Coolscan IV, mon «premier appareil photo numérique», scanne des diapositives et des négatifs à 11 mégapixels. Il a vite remplacé mon agrandisseur et la chambre noire.
Le Nikon F4, l’appareil haut gamme, dernier cri de Nikon de 1986–1996, un appareil que j’ai acheté en juillet 2006. Un viseur poitrine peut être utilisé avec cet appareil photo, rappelant le Hasselblad, très pratique pour les intérieurs et la photographie naturelle.
Le Nikon Coolscan V, le rêve d’un scanner à film, qui fait des scans de 20 mégapixels de mes négatifs et diapositives.
Le Nikon D90. Enfin, j’ai sauté le pas et acheté mon premier reflex numérique en décembre 2008.
Le Nikon D600 qui j’ai acquis en décembre 2012, avec un capteur plein format à 24 mégapixels, une qualité d’image bien meilleure aux hautes sensibilités, tout cela dans un boîtier plus petit et léger qu’un F4, un D3 ou un D4.
Le Nikon D800 Le Nikon D800 que j’ai acheté en juin 2024 à 300€, une affaire fantastique étant donné qu’il s’est vendu environ 3.000€ neuf. Les appareils photo numériques ont tellement évolué après 2010 que les meilleures offres sont celles d’occasion. L’inconvénient est que ce boitier est environ 15% plus grand et plus lourd que le D600. C’est impressionnant et drôle de voir la progression de mon matériel en termes de technologie et de qualité du haut vers le bas de cette colonne.
Mes avis sur l’Internet et le World Wide Web sont forts et divergents. Beaucoup de sites sont pleins d’effets spéciaux gratuits et des publicités, mais rien n’empêche les gens de diffuser du travail créatif de bonne qualité sur le Web. Mon site web est un espace d’exposition permanent que je peux mettre à jour au fur et à mesure que mon travail évolue. Le Web représente une sorte de démocratisation de la publication, comme l’avènement de la PAO à la fin des années 1980.
Le passage d’un camion de remorquage améliore une photo à Northampton. Survolez cette photo et voyez le camion disparaître; voir cet exemple en plus grand.
L’expression «art généré par ordinateur» implique d’aller au-delà des possibilités de la photographie, du dessin, de la peinture et du film; et de mélanger des images, des médias et de produire des images qui sont, dans le domaine des ordinateurs, «organiques», qui n’ont jamais été touchées par la main humaine. Bien que j’admire ces nouvelles possibilités, je m’en sers rarement, seulement comme divertissement créatif. J’utilise des ordinateurs pour diffuser mes images d’une manière que je n’aurais jamais pu avant et pour améliorer mes photographies comme je n’aurais jamais pu dans une chambre noire. Vous pouvez regarder un exemple de l’avant et l’après d’une image sur comment je l’ai sauvée en la modifiant avec Adobe Photoshop.
Évidemment, «numérique» dans la photographie numérique veut dire l’ordinateur. Jusqu’au début des années 1990, les gens vous donnaient un drôle de regard si on disait que les ordinateurs auraient quelque chose à voir avec la photographie. Dans les années 1980, les ordinateurs ne m’intéressaient pas du tout, parce qu’ils étaient au mieux des machines à écrire numériques.
Quand Adobe vous dit quelque chose, c’est juste «parce que»!
Qu’on le veuille ou non, l’interface principale est et sera pendant longtemps le clavier. Heureusement, j’ai eu la formation dactylo au lycée sur des machines à écrire électriques et je ne l’ai jamais oublié. Le premier ordinateur qui m’intéressait fut le Mac Plus en 1989, parce que j’ai vu qu’on pouvait faire toutes sortes de choses géniales, comme le graphisme et la mise en page, bien que le traitement d’image fût impossible parce qu’il n’a affichait que de noir et blanc, sans les valeurs du gris.
Quelques années plus tard, je scannais mes tirages en noir et blanc avec les scanners à plat et j’améliorais les scans afin de les préparer pour l’impression dans des bulletins, revues, livres, etc. Je préférais largement éliminer les poussières et les rayures à la souris au lieu du pinceau triple zéro et des encres Spotone™ et j’ai vu que je pouvais remanier la luminosité et le contraste, région par région.
David Henry en train de photographier la fontaine «des quatre points cardinaux» devant l’église Saint-Sulpice à Paris, le 18 septembre 2006. —photo par Linda Schenck.
Dans le milieu des années 1990, j’ai commencé à travailler en couleur numérique, sur des scans de diapositives et de négatifs. À l’époque les scanners à film étaient trop chers, à deux ou trois mille dollars et les ordinateurs n’étaient pas suffisamment performants pour le traitement d’image à haute résolution en couleurs. Cela a changé après le millénaire, j’ai acheté un iMac et un scanner à film Nikon Coolscan IV en février 2001. J’ai vendu mon agrandisseur et tout mon matériel chambre noire quelques mois plus tard parce que je ne m’en servais plus.
Avec un scanner et un logiciel de retouche d’image, je pouvais faire des tirages de bien meilleure qualité par rapport à ce que je faisais avec un agrandisseur. De plus, les technologies informatiques me permettaient de faire mes propres tirages en couleurs, quelque chose que j’avais fait très rarement dans une chambre noire, parce que c’est lent, fatiguant et cher. Et la photo numérique doit être plus douce pour l’environnement que la chambre noire.
Les premiers reflex numériques «raisonnables» sont sortis en 2003, à six mégapixels, coûtant deux ou trois mille dollars. Je les considérais comme des jouets, parce que mon scanner à film Nikon faisait 11 mégapixels et coûtait la moitié. Les appareils photo numériques avaient beaucoup de chemin à faire avant de rivaliser le prix, la facilité d’utilisation et de stockage du film argentique.
La photo numérique commençait à sortir de son adolescence en 2005, il y avait des appareils à 12 mégapixels, indisponibles à tout prix auparavant, mais ils étaient toujours deux ou trois fois plus chers que mon scanner. Les appareils numériques de l’époque ne donnaient pas autant de dynamique par rapport aux films négatifs en couleurs. J’avais peur d’être déçu en achetant un appareil à 12 mégapixels; quand on dépense des milliers d’euros, c’est pour obtenir autant de qualité et non pas moins par rapport à ce qu’on a déjà.
Un message de progrès surprenant vu sous Mac OS 9 à la fin des années 1990: À ce rythme, il faudrait 136,2 ans pour copier ces deux fichiers!
Vers 2004–2008, les gens me prenaient parfois pour un snob de résolution/définition quand j’expliquais pourquoi je ne voulais pas acheter un appareil numérique. Au fait, le format 24x36 mm n’est pas si terrible que ça déjà, jusqu’en 1996, j’ai eu un Hasselblad, un appareil moyen format qui faisait des photos tellement nettes que des tirages à 20x30 cm étaient frustrants, en général, je voulais tirer les photos de l’Hasselblad plus grand pour voir tous les détails.
Jusqu’à la fin de 2008, ma façon de faire la photographie numérique était un hybride du «meilleur des deux mondes», la prise de vue en argentique et la numérisation des négatifs avec mon scanner à film Nikon, dont le premier que j’ai acheté en 2001. Je vais toujours garder un tel scanner car il me permet de scanner les négatifs et diapositives dans mes archives que j’ai pris au fil des décennies.
J’enseigne la photographie presque tous les jours depuis janvier 2006, ce qui m’a permis de connaître très bien les appareils numériques, le Canon EOS 350 et le Nikon D70 d’abord, puis le 400d et le D80 et D200, etc. Les gens m’envoyaient parfois des photos que j’avais prises avec leurs appareils et dont j’étais rarement impressionné. Les photos prises avec des Nikon semblaient assez nettes, mais mon scanner faisait toujours deux fois plus de résolution, tandis que les images des réflex Canon avaient franchement un côté «barbouillage à la maternelle».
En 2007 les appareils à 10 mégapixels sont devenus communs et abordables: le Canon EOS 400, le Nikon D80, D200, etc. J’ai vendu mon scanner à film en avril 2007, le jour même, j’ai acheté son successeur, le Coolscan V qui fait des fichiers de 20 mégapixels.
Au printemps de 2008, je me suis rendu compte que les appareils à 10 mégapixels étaient capables de donner autant de définition par rapport à un scan d’un négatif à 20 mégapixels. J’ai commencé à avoir envie d’en acheter un mais je voulais obtenir un «petit plus» de technologie et des fonctions avant d’investir. Cela est venu quand la visée en direct «Live View» et de meilleures performances aux hautes sensibilités sont devenues communes.
Une photo prise avec mon Nikon F4 et un Nikkor 35–135 zoom avec un film Kodak Portra ISO 160 d’une façade en brique en face de mon appartement, scannée à 20 mégapixels avec mon scanner à film Nikon Coolscan V.
La même façade prise avec mon Nikon D90 et le même objectif, à ƒ10, un 1/50è de seconde à 78 mm, la photo prise en argentique devrait être prise à 52 mm. L’image semble un peu plus nette à 12 mégapixels et on ne regrette pas le grain de pellicule. Placez votre curseur de souris sur ces images pour voir la différence entre la photo argentique et numérique.
J’ai acheté un Nikon D90 en décembre 2008 et je me sentais comme un Scientologue qui venait de se faire opérer l’appendice. Naturellement, j’ai fait la comparaison argentique/numérique peu de temps après: j’ai pris exactement la même photo d’une façade de bâtiment en briques avec le même objectif zoom, d’abord avec mon Nikon F4 avec un film ISO 160 Kodak Portra (qui aurait le grain de pellicule le plus fin à ce jour), puis une autre photo, moins zoomée pour obtenir la même couverture sur le petit capteur du D90. Je n’étais pas si surpris de voir que les briques dans l’image numérique étaient mieux définies par rapport au scan du négatif que j’avais scanné à 4000 ppp.
En décembre 2012, j’ai acheté un Nikon D600 après avoir jalousement regardé l’évolution de la technologie pendant quatre ans. Une nouvelle version de votre appareil photo sera effectivement mieux, mais pas tant que ça: Il vaut mieux sauter des générations. Le D600 présente toutes sortes d’avantages par rapport à mon appareil précédent: Évidemment, il a deux fois la résolution à 24 mégapixels, la qualité d’image est étonnement bien aux sensibilités très élevées, ISO 3200 est mieux qu’ISO 1600 sur le D90, il est juste un peu plus lourd et encombrant que le D90 (à la différence du D800), ce qui est important pour moi parce que je prends beaucoup de photos et de portraits avec le flash déporté et surtout, il dispose d’un capteur plein format! C’était un plaisir de redécouvrir mon objectif 50 mm fixe que j’avais acheté en 1998 car il cadre comme il le faisait avec mes appareils argentiques et mon zoom 12–24 mm cadre d’autant plus large. Au cours des quatre ans précédents j’avais acheté un seul objectif DX (utilisable avec un capteur APS-C seulement) et je l’ai acheté seulement parce qu’il était vraiment peu cher, neuf.
En 2019, mon D600 a commencé à montrer de signes d’usure conséquents: les zones caoutchoutées sont disparues, la trappe batterie ne fermait plus et j’ai dû faire tenir la batterie avec du scotch d’emballage et les rabats sur le côté gauche recouvrant les ports USB & HDMI ne fermerait plus. Rien de tout cela n’était gênant mais en 2021 la touche ISO et le bouton du pavé central sont parties, ce qui rendait difficile le réglage de la sensibilité, le zoom avant pour examiner les images en mode lecture et certains réglages.
Dans un magasin d’appareils photo j’ai expliqué ces problèmes et on m’a dit «Donc il arrive au bout du rouleau» et j’ai dit «Ô non, il fait toujours des photos très nettes et c’est le plus important» et le monsieur a souri. J’ai demandé combien il coûterait pour retaper mon appareil et sans entrer dans les détails ou les chiffres, il a déconseillé les réparations en disant «Vous pourriez faire réviser l’appareil et le lendemain l’obturateur pourrait tomber en panne»; il a ensuite regardé le nombre de déclenchements de l’obturateur. Bien qu’il était environ 55.000 sur la durée de vie prévue à 150.000 cliques son raisonnement m’a convaincu.
Fin mai 2023, mon appareil photo a cessé de fonctionner, il affichait «Err» (erreur) sur l’écran LCD supérieur, j’appuyais sur le déclencheur (ce qui a résolu le problème précédemment), j’entendais l’obturateur «prendre» trois photos, Err s’affichait toujours sur l’écran et l’appareil photo ne renonçait pas. Dans cette même boutique, on m’a dit que le problème était dans la cage du miroir, que les pièces n’étaient pas disponibles et que si j’allais chez Nikon pour le faire réparer, cela coûterait cher. Je ne savais pas ce que «cher» pouvait signifier mais si c’était plus que 300€ la réparation n’en vaudrait pas la peine. Sur leboncoin.fr, un site de petites annonces, j’ai trouvé un Nikon D800 à 300€ qui fait 50% de résolution en plus et qui est plus professionnel à bien des égards. J’ai eu rendez-vous avec Aurélie Noury, l’appareil est très propre et j’avais le sentiment de renaître après avoir passé une semaine avec mon ancien D90!
Ça me gênait quand les gens étaient tellement sûrs que la photo numérique voulait dire un appareil photo numérique. Pour moi, le passage au numérique s’est fait en douceur depuis les années 1990, du noir et blanc avec un scanner à plat, en couleurs avec un scanner à film, au numérique 100% avec un appareil photo reflex numérique. Quelqu’un m’a demandé un jour: «Comment faisait-on Photoshop avant l’avenement de la photo numérique?». J’ai répondu: «Ô, il y a des scanners…» et un regard un peu ennuyé traversait son visage. En 2002 et 2003, les gens m’écrivaient pour demander si j’avais un appareil numérique, je répondais en disant: «Non, c’est juste que je maîtrise très bien Photoshop.» Un ou deux ans plus tard, j’imagine qu’ils pensaient qu’évidemment j’avais un appareil numérique.
C’est un appareil dans lequel le fabricant a mis un scanner derrière l’objectif, sauf qu’on dit plutôt capteur, non pas scanner. Prendre des photos avec un appareil photo numérique est un peu comme prendre des photos avec un scanner; de nombreux réglages dans les menus d’un appareil ont leurs équivalents dans un logiciel de scannerisation: le contraste, la balance des blancs, la saturation, la netteté, le gain (sensibilité) etc. Ainsi, il n’y avait pas de mystère pour moi la première fois que j’ai vu un appareil photo numérique en 2002, après tout rien n’a changé dans la photo depuis les années 1930, ƒ8 sera toujours ƒ8, un 500è d’une seconde sera toujours un demi-millième de seconde et ASA 100 est toujours ISO 100.
Jusqu’à la fin de 2008, mon scanner était à côté de mon ordinateur et non pas dans mon appareil photo. Pour le mieux, parce que je peux faire des tirages à 40x60 cm sans gonfler la résolution et je peux faire des tirages qui gardent des détails dans les hautes lumières les plus claires et dans les basses lumières les plus sombres, sans avoir à prendre plusieurs photos et faire recours au «HDR».
Les 20 mégapixels que fait mon scanner à film peuvent être considérés comme du «sur échantillonnage» et mon Nikon D90 capte un peu plus de détails à 12 mégapixels par rapport à un scan d’un négatif 24x36 mm à 20 mégapixels. Donc, mon D90 fait des images plus nettes que mon F4 avec le film Kodak Portra et le même objectif—c’est très bien, seulement lorsque j’avais une commande pour prendre des photos pour des tirages énormes, j’étais plus susceptible de le faire en argentique avant d’acheter mon D600:
Regardez un panorama du Grand Foyer de l’Opéra Garnier à Paris, imprimé à 11x36 mètres pour voir un exemple d’un projet photo que je préférais ne pas faire en numérique avant de me procurer un appareil plein format.
Trois passagers somnolant dans un avion à réaction au-dessus de l’océan Atlantique tôt le matin. C’est le genre d’image qui serait quasiment impossible à prendre avec un reflex numérique classique.
Les smartphones d’aujourd’hui prennent certainement des photos de meilleure qualité par rapport à ceux fabriqués en 2007 mais je ne suis toujours pas convaincu. Dans l’aspect typique d’une photo smartphone la mise au point est partout (leurs minuscules capteurs donnent beaucoup de profondeur de champ), mais rien n’est vraiment net. Les appareils compacte les plus récentes prennent toujours des photos bien plus nettes que les téléphones portables, rivalisant peut-être avec les meilleurs des reflex numériques et ne sont pas beaucoup plus épais ou lourds que les smartphones.
Cela dit, je ne me sens pas comme un puriste de résolution/netteté et j’admets volontiers qu’il y a des instants, des lieux et des contextes dans lesquels prendre des photos avec un téléphone est tout à fait logique. Il y a des moments où «le média est le message» comme l’a dit Marshall McLuhan et le rendu d’image d’un smartphone correspond parfaitement au sujet. Un bon exemple est la photo naturelle, voici une photo que j’ai prise avec mon iPod Touch d’une jeune femme assise à côté de moi sur un vol de Reykjavik à Paris en novembre 2017, ci-dessus:
Il y a cinq grandes différences entre la photo argentique et la photo numérique:
Hormis ces cinq points, il n’y a pas beaucoup de différences entre la prise de vue argentique et la photo numérique.
J’ai acheté mon deuxième reflex en 1982 dès que je pouvais aborder les $200 pour un Nikon FM et j’ai acheté deux objectifs dans les quatre années suivantes. C’est le genre de choix qui dirige ses décisions d’achat par la suite. Aux années 1980 et 1990 j’ai ignoré les autres fabricants car après tout, dans l’argentique, l’élément le plus important est l’objectif; le film est le film et Nikon fabrique des optiques magnifiques.
JE SUIS | NIKONISTE |
Avant 2007, j’étais peu impressionné par les appareils numériques Canon. L’EOS 5D est un appareil fantastique dans sa première version, par contre les appareils avant l’EOS 450D et le 50d sont franchement décevants, avec un rendu d’image boueux et leurs photos sont rarement nettes. Canon a résolu ces problèmes de qualité d’image avec leur EOS 500D, le 60d et les appareils suivants et surtout, avec l’EOS 5D Mark II et Mark III.
La qualité d’image n’est donc plus le facteur décisif aujourd’hui, il reste la question de l’interface utilisateur et là, Nikon a battu les autres fabricants à plate couture. Je pourrais facilement citer presque une dizaine d’exemples comme quoi les appareils Nikon sont plus faciles à utiliser et se comportent davantage comme instrument créatif d’un photographe, au lieu de présenter le design de comment un certain ingénieur pense que l’ergonomie d’un appareil doit être conçue.
Les Pentax affichent leurs images avec un rendu des couleurs vraiment bizarre, tordu et trop saturée. Peut-être ses photos ne sont pas vraiment comme ça sur l’ordinateur ou à l’impression, mais même si c’était le cas, je ne pouvais jamais choisir ou conseiller un appareil qui n’affiche pas ses images de façon fidèle.
Sony a fait d’énorme progrès sur le plan technologique depuis qu’ils ont racheté la division photographique de Minolta à la fin de 2005 et après tout, ils fabriquent la plupart des capteurs dans les appareils photo d’aujourd’hui. Leurs réflexes les plus récents sont extrêmement impressionnants, mais une fois de plus, c’est contre ma religion et d’en acheter un m’obligerait à remplacer tous mes objectifs et flashes.
Quant aux autres marques, Olympus, Fujifilm, Lumix, Samsung, etc… il faut dire que ce sont tous de beaux appareils photo et n’importe quel appareil entrée de gamme est parfaitement capable de prendre des photos de qualité professionnelle aujourd’hui. Tous les appareils photo Nikon prennent des photos à 24 et 36 mégapixels sauf le D5 et Df et il n’y a plus beaucoup de reflex avec une résolution inférieur à 18 mégapixels aujourd’hui. La qualité d’image n’est plus le critère qui va diriger ses décisions d’achat, le facteur décisif est maintenant l’interface homme/machine, à quel point on aime l’appareil.
Voici un portrait que j’ai pris avec un Minolta DiMage Xtletters.htm, un appareil de poche à 3.2 mégapixels sortie en 2003. Ça passe plutôt bien à l’écran, mais ça ne sert à rien de l’imprimer plus grande que 15x21 cm.
En fait, pas autant que ça. Permettez-moi de raconter une blague: Un photographe est invité à un dîner chez une New-Yorkaise. En arrivant, il la montre quelques-unes de ses photographies. Elle est très impressionnée, lui donne tout genre de compliments et dit: «Vous devez avoir un très bon appareil photo!» Il est un peu gêné et ne sait pas quoi dire. Tous les invités à la soirée procèdent à un dîner gastronomique glorieux et tout le monde est d’accord qu’il est magnifique. Le photographe est lui aussi d’accord et dit: «Effectivement, c’était un tour de force majestueux de la haute cuisine, vous devez avoir un très bon four!»
Il se trouve que j’ai vécu un moment comme celui-ci, dans un café un soir une femme vêtue de manière extravagante chantait et dansait et les gens prenaient plein de photos quelconques avec leurs smartphones. J’ai pris quelques photos plutôt bonnes grâce à mon sens inné du timing, de la composition et de la prévoyance sur les paramètres à régler. J’ai montré une des photos à quelqu’un et elle a dit «Wow, c’est un très bon appareil photo!». J’ai dit «C’est un appareil photo». Je peux crier aussi fort que je veux dans ce machin et personne ne m’entendra au-delà de 10 mètres.
Les appareils photo et objectifs de bonne qualité ont toujours été chers et avant les années 1990, j’avais du mal à les aborder. Je me souviens de l’appareil photo Diana aux années 1975 et que j’étais peu impressionné par son vignettage, aberration chromatique, distorsion, ses voiles de lumière sur le film et sa netteté introuvable parce que j’avais déjà un Kodak Instamatic X15 qui prenait des photos de meilleure qualité. Tout ce que je voulais, c’était un réflex, si ce n’était pas un reflex Nikon. Ainsi, la tendance en ce moment des appareils comme le Holga, Lomo et autres “toy cameras”, ou encore des logiciels et des «apps» qui répliquent leur rendu/qualité d’image ne fait rien pour moi.
Les appareils numériques ont dépassé le film en ce qui concerne la définition, toutefois, cette résolution supplémentaire prend un aspect caméscope/téléphone portable aux formats de tirage au-delà de 60x90 cm, à moins que l’appareil prenne des photos à 24 mégapixels ou plus:
Un ami m’a montré une impression test large de 185 cm d’une photo qu’il a prise à 12 mégapixels avec son Nikon D3. Il y a une roue foraine dans la photo et l’image numérique, gonflée à ce point-là, dessine le cercle de la roue en «marches d’escalier», ce que ne ferait jamais le grain de pellicule, que ce soit un tirage à l’agrandisseur, ou un tirage d’un scan à 4000 ppp gonflé de façon énorme. Je doute que le grain de pellicule ne soit jamais rendu de façon pixélisée, aux effets marches d’escalier, dans un très grand agrandissement.
Les appareils photo numériques ne semblent pas disposer de la même dynamique d’exposition qu’offrent des films négatifs en couleurs, on l’impression d’avoir moins la possibilité de sortir de détail dans les fenêtres d’images d’intérieur, dans les flammes des photos de cracheurs de feu, avant de bien maîtriser le format de fichier Raw. Une autre chose qui me gêne dans la photo numérique, ce sont les hautes lumières dans la photo nocturne, il y a souvent une transition brusque entre les régions grises claire/moyenne vers le blanc pur dans les lampadaires et autres sources de lumière, parfois il y a même une petite frange grise autour du blanc pur.
Cela dit, j’ai été très heureux avec mes réflexes numériques depuis le début de 2009 et mon D90 m’a bien dépanné jusqu’à ce que Nikon a sorti un appareil à 24 mégapixels de taille, poids et prix raisonnable. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne parle plus de la «photo numérique», c’est juste «la photo». Certainement, dans dix ans, on va prendre des photos à 64, qui sait, à 128 mégapixels en vraies couleurs 32 bits!
—David Henry
Le côté occidental du Grand Foyer du palais Garnier. Le Grand Foyer fut conçu par Charles Garnier comme les galeries des châteaux de l’âge classique. Cette photographie fut commandée par le musicien hollandais Ian Mulder, qui l’a fait tirer à 11x36 mètres comme arrière fond sur scène pour ses concerts. Regardez ce panorama derrière les musiciens lors de l’un des concerts de Mr. Mulder.
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